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Par Lisettes le 15 Juin 2008 à 18:10
Un conte de fée pas ordinaire<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>
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Il était une fois dans un royaume très très lointain, comme tout vrai royaume qui se respecte, un roi. Ce roi avait un fils -qui était prince donc- que lon appelait le prince Thomas. Un jour, le roi appela son fils en ces termes :
- Mon fils, Voici quapproche le jour de ton vingtième anniversaire et tu nes toujours pas marié. Jai su dès ta naissance que tu étais un incapable, mais là, tu pousse le bouchon un peu trop loin, mon fils. Cest pourquoi jai trouvé pour toi une occasion en or. La princesse Rose Fleur de Violaine a été faite prisonnière par le vilain méchant sorcier Saurorg. Jaimerai que tu ailles la délivrer, et alors, pour te récompenser, elle sera bien obligée de tépouser, comme le veut la coutume. Le prince Thomas se récria :
- Mais je la connais même pas, moi, cette princesse ! Quest-ce que tu veux que jaille lépouser ?
- Tu sais, mon fils, en plus dêtre très belle, elle est très riche !Alors, en entendant cet argument quil trouva plus que convaincant, le jeune prince sempressa denfourcher sa monture. Une monture, cest bien sûr un animal sur lequel on peut monter. La plupart du temps cest un cheval, ce peut être même parfois un âne (Sancho Pança ne se serait jamais passé du sien) mais dans le cas de Thomas, cétait un mouton. Il faut dire que notre prince était très pauvre et que pour dix pistoles, il navait pu trouver autre chose, à part peut-être une autruche en très mauvais état quun cirque avait déposé en occasion, mais notre prince nétait pas si ridicule que ça, il ne faut quand même pas exagérer !
Bref, un beau matin, (parce que les matins sont toujours beaux dans les contes de fées), notre prince se met en route sur sa monture qui portait le doux nom de Timoléon, Tim pour les intimes. (Ça ne sinvente pas ). Il rencontra en chemin maints obstacles quil brava avec courage, comme par exemple une colonie de fourmis rouges qui ne voulait pas passer par le passage piéton (euh, fourmilier, pardon). Il tomba soudain nez à nez avec une petite créature qui gesticulait, prise au piège dans une toile daraignée. Le prince Thomas ajusta ses lunettes pour regarder de plus près le petit prisonnier. Il ne mesurait pas plus de dix centimètres, avait la peau bleue et de gigantesques oreilles pointues.
- Au lieu de me regarder planté là à ne rien faire, cria le petit bonhomme dune petite voix suraiguë (tout était petit chez lui), tu ferais mieux de me sortir de là ! Le prince sexécuta et décolla lelfe en le tirant par un pied, puis le posa dans sa main.
- Eh ! Je ne suis pas un jouet, moi ! Ne me secoue pas comme ça ! Le prince sexcusa.
- Je suis Fleen, un elfe, reprit la créature dune voix trop solennelle pour lui. Je suis le denier de ma race. Puisque tu mas sauvé la vie, je me dois de te suivre jusquà ce que jaie épongé ma dette dhonneur ! Et puis de toute façon, je nai rien dautre à faire en ce moment
- Mais bien sûr ! Moi je dois aller délivrer une princesse dun affreux sorcier, et toi, minus comme tu es, tu crois que tu peux maider ?
- Ne minsulte pas ! La taille ne compte pour rien, et puis, jai des pouvoirs magiques ! Le prince leva un sourcil sceptique. Et puis, susurra-t-il, je sais où se trouve le château de ta princesse !
- Tu ne sais même pas laquelle cest !
- Des princesses emprisonnées, y en a pas trente-six !
- Bon, daccord allez, viens !
Le prince mit Fleen sur son épaule et tous deux (euh, tous trois, noublions pas Tim) se remirent en route. Quelques temps après, au détour dun bosquet, ils virent se dresser devant eux les gigantesques tours du château de Saurorg. Cétait un immense château plein de sculptures biscornues et de gargouilles. Quand ils approchèrent, ils saperçurent que les douves étaient remplies de lave en fusion et que lon ne pouvait accéder que par un pont-levis brinquebalant. Tremblants, ils franchirent le pont-levis et arrivèrent devant une grande porte en bois de chêne. Mais elle était fermée, comme de bien entendu, et ils ne purent jamais louvrir. Alors ils se mirent de profil pour faire le tour du château, sur une avancée qui ne faisait pas plus de vingt centimètres. Vous me direz que Fleen navait pas besoin, lui, de se mettre de profil vu quil était tout petit, mais son cerveau était tout petit aussi
En avançant ainsi comme des crabes, certes, ils avaient lair ridicule (surtout Tim), mais ils trouvèrent une petite ouverture creusée dans la roche. Ils sy faufilèrent, et rampèrent dans le boyau à quatre pattes. Fleen aussi qui rappelons-le -avait le cerveau tout petit. Ils débouchèrent alors sur une immense caverne. De là ou ils étaient, ils pouvaient voir la princesse qui était ligotée à un mât. Malheureusement, ils pouvaient voir aussi un immense dragon noir qui montait la garde devant. Alors, soudain, on entendit de gros sanglots. Cétait le prince Thomas qui pleurait de désespoir.
- Mais, on ny arrivera jamais ! Je retourne chez moi !
- Tas bien une épée ? Béla Tim (oui, dans les contes de fées, les animaux savent parler.)
- Même pas, je lai oubliée
- On est bien alors Fleen intervint :
- Je tavais dit que je pouvais taider !
- Je ne vois pas comment tu peux faire pleurnicha Thomas.
- Arrête de pleurer et laisse moi faire, tu veux ?Alors Fleen se mit à gonfler ses joues, des joues aussi larges que ses oreilles. Et il souffla, souffla encore, des milliers de bulles multicolores. Thomas et Tim étaient ébahis, cétait bien joli, mais à quoi ça pouvait servir ? Alors, les bulles allèrent se coller une à une sur les luisantes écailles noires du dragon. Celui-ci, quand il vit que les écailles noires quil avait mit si longtemps à lustrer et dont il était si fier étaient de toutes les couleurs, sécria :
- Mon dieu ! Quelle horreur ! Regardez-moi ce travail ! Et mon standing maintenant ? Comment je vais tenir ma réputation ? Je ne suis plus un vrai dragon maintenant ! Et il courut loin, très loin, pour aller se nettoyer dans la mer. On en était débarrassé, enfin une bonne chose de faite ! Nos trois héros descendirent près de la princesse. Le prince tira sur les cordes, mais comme il narrivait pas à défaire les nuds, et quil avait oublié son épée, il se remit à pleurnicher.
- A mon tout maintenant ! Bêla Tim. Le prince Thomas le regarda dun air circonspect.
- Et en quoi tu peux mêtre utile, sil te plait ? Tu vas faire des bulles multicolores ? Sans répondre à cette méchanceté, Timoléon se mit à brouter les cordes à toute vitesse et en moins de temps quil en faut pour le dire, la princesse fut libérée.
- Mm mm mum muum, dit-elle.
- Il faudrait peut-être lui enlever son bâillon, non ? suggéra Fleen, qui pour une fois une grande idée. Aussitôt dit, aussitôt fait ! La princesse se jeta au cou du prince :
- Oh, mon sauveur !
- On se marie, ma belle ? Histoire que jenrichisse mon royaume ?
- Le mariage, je veux bien, mais les sous, cest une autre histoire
- Comment ça ?!
- Il se trouve euh, que jai fait de mauvais placements en bourse et comment dire : je suis ruinée.
- Quoi ? Alors plus question de mariage ! A ce moment très précis le vilain Saurorg entra en trombe (oui, on aurait bien dit une trombe) dans la caverne.
- Jai entendu tout ce que vous avez dit ! On se prétend prince et on refuse les faveurs dune si jolie princesse sous prétexte quelle est pauvre ! Mais cest une honte !A partir de ce moment là la princesse ne regarda plus Saurorg -qui nétait pas si vilain que ça- du même il.
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